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La saga Crash Bandicoot : un Marsupial qui en fait des caisses

Bien des icônes ont traversé le jeu vidéo, on va s’intéresser aujourd’hui à l’une d’entre elles et découvrir ensemble Crash bandicoot

En 1994, Naughty dog, studio basé à santa monica et existant depuis une dizaine d’années, venait de finir un projet autofinancé appelé Way of the warrior, un jeu de combat avec des prises réelles qui fit un bide total. Toutefois, les développeurs furent remarqués par Marc Cerny, vice-président d’Universal Studios qui leur fit une proposition pour développer 3 jeux. Quelques mois après, le studio proposa un projet de jeu qu’ils surnommaient « Sonic Ass game »,ce qui donne en français « le cul de sonic le jeu » en référence au fait que le jeu serait un jeu de plateforme en 3D et où on verrait plus souvent le dos du personnage.

L’idée séduisit Universal qui accepta le projet et décida de le porter sur playstation, trouvant la console de Sony « sexy » et espérant en même temps que le personnage principal deviendrait la mascotte du géant nippon pour sa machine. Le développement dura pas moins de deux ans et eut pas mal de soucis mais finalement en 1996, le jeu finit par sortir. Le nom Crash Bandicoot fut choisi à la manière de Taz dans les Looney Tunes, l’équipe choisit un animal dans un livre de faune de Tasmanie et finit par choisir le Péramélidé aussi appelé Bandicoot, son nom Crash fut choisi simplement parce qu’il cassait des caisses, élément central du jeu au cours des niveaux.

Tonnerre sous les Tropiques

Crash bandicoot est un jeu de plateforme en 3D dans lequel on incarne Crash bandicoot, un animal génétiquement modifié pour devenir le commandant des forces du savant fou, Neo cortex. Heureusement pour lui, l’expérience échoue et Crash arrive à s’enfuir. Sa petite amie étant toutefois toujours retenue auprès de son ennemi, le marsupial va alors tenter de découvrir l’organisation de sa Némésis.

Le jeu se découpe en 32 niveaux dont le but est d’arriver en un seul morceau au bout. Le joueur peut sauter, tourbillonner pour tuer les ennemis et détruire des caisses dans le but de collecter des fruits, des vies et des masques du sorcier Aku Aku qui vont prendre des dégâts à la place de Crash. Simple de prime abord, le jeu demandera beaucoup de réflexes pour éviter de mourir durant les 36 niveaux qui le composent. Bien évidemment des niveaux différents viendront ponctuellement rythmer le jeu comme des passages à dos d’animaux en ligne droite, des niveaux ou l’on est poursuivi et les traditionnels combats de boss ou l’on devrait faire preuve de stratégie et de réflexes. Si l’on peut se contenter d’explorer le jeu en ligne droite, il est possible aussi d’obtenir une fin annexe en récoltant les diamants cachés du jeu qui s’obtiennent en cassant toutes les caisses sur le chemin de Crash. Bien que simple d’accès, ce premier jeu est assez difficile (même s’il ne l’est pas plus que les autres jeux de son époque) et demandera de l’acharnement, surtout au joueurs visant le 100%.

Une contre-attaque avec brio et du bon temps

Suite à son succès, Crash Bandicoot obtient rapidement une suite un an plus tard, baptisé Crash Bandicoot 2 Cortex contre-attaque. Cette suite raconte comment à la fin du premier jeu, Cortex, l’ennemi de Crash, trouve un cristal de puissance et s’en sert pour créer une base spatiale censée réduire l’humanité en esclavage. Malheureusement, n’ayant plus d’alliés et ayant besoin des 25 autres cristaux sur terre, Cortex va manipuler Crash et faire en sorte qu’il s’allie à lui et aille chercher les fameux cristaux. Première petite nouveauté de cet épisode, il se dote d’un scénario un peu plus travaillé. Bon, ça reste léger mais c’est toujours quelque chose d’agréable. Le gameplay, quant à lui, a peu changé à l’exception d’une attaque tombante et d’une maniabilité moins lourde. Là où le jeu change, c’est dans ses niveaux puisque Crash peut désormais explorer 5 niveaux dans l’ordre qu’il veut et doit trouver les 5 cristaux pour avancer. Entre chaque parcelle de 5, un boss attend le marsupial. Notez également que le jeu s’est encore doté de phases de gameplay variées puisque des explorations spatiales ou des niveaux de shoot se sont rajoutés dans le jeu. La phase des diamants est encore une fois présente pour obtenir une fin cachée (la vraie fin du jeu en réalité).

Couronné de louanges encore une fois, Naughty dog va sortir son dernier Crash Bandicoot sur PS1 appelé Crash bandicoot 3 warped. Cette fois, Crash doit lutter contre Uka Uka, le frère maléfique du sorcier Aku Aku. Libéré par Cortex accidentellement, il va s’allier à celui-ci pour retrouver les cristaux à travers le temps via la chrono tornade du docteur N.tropy. Le jeu se rapproche de l’idée du précédent jeu : 5 niveaux à faire dans l’ordre et un cristal à récupérer à chaque fois. Nouveauté cela dit, si les habituels diamants bonus sont à débusquer, le jeu a rajouté des reliques à gagner dans des courses contre la montre pour finir le jeu au plus vite, lui donnant le plus gros contenu des trois opus. Niveau maniabilité, on ne change pas une équipe qui gagne, même si la grande nouveauté de l’épisode est de proposer des mouvements supplémentaire après un boss vaincu, un double saut, la possibilité de courir ou même un bazooka à fruit pour tuer les ennemis à distance. Chose importante, Crash n’est désormais plus seul puisqu’on a la possibilité d’incarner Coco Bandicoot, la sœur de Crash, dans plusieurs niveaux (principalement des niveaux à véhicules).

Kidnappé par son créateur et revendu au plus offrant

Malheureusement, les bonnes choses ont une fin. En 2000, Universal reprend les droits de Crash Bandicoot à Naughty dog (ceux-ci se font racheter par Sony et partent développer une nouvelle licence appelé Jak and Daxter). Au vu du succès de la licence Crash, Universal, qui devient Vivendi interactive, décide de faire un nouvel épisode de la série en la confiant au studio anglais Traveller's Tales (studio qui faisait des adaptations de licences Disney et qui, aujourd’hui, fait exclusivement des jeux Lego). Baptisant leur jeu « La colère de Cortex », le jeu reçoit un accueil assez glacial en raison du fait qu’il copie simplement (avec des éléments en moins) les jeux de Naughty dog. Il s’avère sans originalité et répétitif sans compter que d’autres licences nouvelles piquent allégrement la vedette comme justement Jak and Daxter, Sly Cooper ou encore comme la licence Ratchet et Clank (Ironiquement, le studio à l’origine de ce jeu s’est fait reprendre les droits de sa licence Spyro….par Universal).

La série Crash commence alors une sorte de traversée du désert. La licence sort 3 jeux sur Gameboy Advance qui se contentent de singer les épisodes en 2D et qui seront très vite oubliés. Traveller’s tales sortira un épisode appelé Crash TwinSanity qui sera très mal accueilli notamment à cause de son côté lassant au bout de quelques heures (le jeu aura un bon succès à postérie toutefois) et au fil du temps, la licence à se faire oublier. En 2007, Activision, désormais détenteur des droits suite à sa fusion avec Vivendi, décide de relancer la carrière de Crash avec une suite et un nouveau visage pour son héros. Ils sortent deux jeux, Crash of Titans et Crash Générations sur consoles nouvelle génération. Malheureusement, les deux jeux sont très mal accueillis (malgré des ventes correctes) et la licence finit par être abandonnée et mise au placard, jugée désormais hors circuits.

Casquette rouge contre Crête orange, petit dérapage hors circuit

Avant de conclure, on va parler de la série spin-off de Crash dans le domaine des jeux de course. En effet, comme sorte de cadeau d’adieu à sa série, les gars de chez Naughty dog ont réalisé un jeu de course baptisé Crash Team Racing. Si le jeu s’inspire clairement de la série à succès du plombier de chez Nintendo, Mario Kart, le jeu se fait sa petite réputation.I l n’a rien à envier à la série dont il s’inspire, reprenant l’univers Crash et rajoutant quelques éléments inédits pour se différencier (notamment un mode scénario complet).

Le jeu aura son succès, non sans jouer sur le fait qu’il sort sur une autre console que la concurrence et donne enfin une alternative à la course en kart. Une fois le jeu repris par Vivendi, ceux-ci voudront faire une suite à ce jeu en sortant Crash Nitro Kart. Toutefois, à cause de son manque d’originalité et son gameplay beaucoup plus lent, il se fera gentiment ignorer par les joueurs. Une troisième suite, Crash Tag Team Racing, sortira quelques années plus tard mais n’aura pas plus de succès malgré la qualité du titre revue à la hausse.

Pas encore en voie de disparition ?

La question du retour de Crash bandicoot a toujours été bien mystérieuse. Le titre appartenant à Activision, les joueurs se sont toujours demandé si l’éditeur allait refaire un comeback sur les consoles de nouvelles générations. et pourquoi pas par ces créateurs d’origines ? Et sur consoles sony là, ou la licence avait fait ses débuts ? Ces derniers n’ont pas hésité à jouer de rumeurs pour laisser sous-entendre que la licence pourrait revenir.

Et finalement, lors de l’E3 2016, Sony annonce le retour de Crash dans un premier temps sur la licence Skylander mais aussi un remake des trois premiers épisodes. Baptisé N.Sane Trilogy, le jeu reprends les trois jeux Playstation en lui donnant un nouveau rendu plus joli et permettent aux gens de tester ces opus sortis il a plus de 20 ans. Retour du marsupial dans les priorités de son détenteur ? D’après les dernières déclarations de celui-ci et au vu des excellents résultats de N.Sane Trilogy, Crash n’a pas encore dit son dernier mot et semble bien parti pour revenir casser des caisses et récupérer des fruits sur nos machines.

Comme beaucoup de longues licences, Crash Bandicoot a connu les hautes montagnes du succès et les bas-fonds de la déception. Fort heureusement, l’animal issu de la faune de Tasmanie le plus connu du jeu vidéo garde toutes ses qualités et reste un monument. En espérant que son retour nous fasse vivre encore de tourbillonnantes aventures.

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